Nouvelle: Assassin

« Perdu jeudi 8 décembre, 2 heures du matin, Quai des Bateaux ivres, carnet bleu de petit format, fermé par un cadenas argenté. Très forte récompense promise. M.Arthur, 4 rue des Lilas, Paris »

On est le 24 décembre au soir et comme tous les 24 décembre, le réveillon je le passe tout seul.
Ce soir là, il neige. Je tiens dans ma main droite l’annonce de ce Mr Arthur, dans ma main gauche son petit carnet. Devant moi se trouve le 4 rue des Lilas. Quelle magnifique demeure ! Maison coquette, plutôt grande, des guirlandes de Noël grimpent le long des arbres, des gouttières et serpentent le long des tuiles. Ca fait trente minutes que je me trouve devant la maison, à me demander, si oui ou non j’irai frapper et rendre ce carnet à M.Arthur. D’un côté l’éducation que j’avais reçu, me disait de ne pas déranger les gens à une heure aussi tardive, d’autant plus une veille de Noël, mais d’un autre il y aura une récompense, énorme. Peut-être pourrait-elle m’aider à payer mes dettes. Et puis après tout peut-être M.Arthur prendra-t-il cela comme un cadeau. Lui rendre ce qui semble avoir tant d’importance pour cet homme, le jour du réveillon de Noël. Bon tant pis je vais sonner.
Lorsque j’appui sur le bouton, j’entend un bruit ressemblant fortement à un carillon. « C’est qu’il a du goût Arthur ! ». Personne ne répond. Je sonne à nouveau, frappe, toujours rien. Au moment où je fais demi-tour, la porte s’ouvre sur un homme de petite taille, plutôt maigrichon, avec une barbe de trois jours, des lunettes en demi lune, une pipe à la bouche, dans une magnifique robe de chambre bleu et blanche.
Avant même que je n’ouvre la bouche, Mr Arthur m’invite à rentrer. Il laisse rentrer des inconnus ce monsieur !? Pas grave, je ne lui veut rien, juste lui rendre son carnet. Il m’invite à m’assoire sur un siège dans le salon ; un salon immense avec des fauteuils magnifiques, une cheminé digne des châteaux du Moyen Age, une table à manger capable d’accueillir au moins une dizaine personnes, une télé presque aussi grande qu’un écran de cinéma, des lampes de la taille d’un lampadaire. Au premier regard, cet homme est riche. Pendant que j’admire le décor, Mr Arthur, qui avait quitté la pièce réapparaît, avec deux bières, et m’en tend une. On commence à boire en silence. A la troisième gorgée, je me dit quand même qu’il me faut me présenter :

-Voilà, je m’appelle Frank, et…, dis-je avant qu’il m’interrompt.
-Je sais qui vous êtes. Ne bougez pas je reviens !

Il part vers une pièce voisine et en revient avec un coffret argenté.

-Montrez moi le carnet bleu s’il vous plait, me demande-t-il.
-Euh…eh bien…euh oui bien sur, balbutiais-je, comment savez vous que…
-Ne vous en faites pas, s’empresse-t-il d’ajouter avec un petit clin d’œil.
-Très bien, je lui réponds en sortant le carnet.

Il le contemple, sort un petit objet en or de sa boite qu’il me tend. Il s’agit d’une clé.

-Tenez, tournez la clé dans la serrure, ouvrez le livre….et bon voyage.

Je m’exécute et au moment ou j’ouvre le carnet et qu’il me dit bon voyage, je ressens une sensation étrange, mais agréable alors que le décor s’efface autour de moi et que tout devient blanc. Je commence à tourner dans les airs.

Au bout d’un certain moment, le décor réapparaît. Je me trouve, soudain, allongé dans une grange, et non plus chez Mr Arthur. Je me lève ou du moins j’essaye, car je ressens un poids sur ma hanche gauche. Je regarde, je prends peur. Je suis habillé en blanc, avec une croix rouge sur le torse, une longue épée dans son étui noir sur ma hanche gauche, d’où le poids. J’ai un capuchon sur la tête. Dans mon dos se trouve ce qui semble être aussi une petite épée. Je sors de la grange, la peur me saisit à nouveau. Je me trouve dans une ville, en plein désert. A en croire l’allure des habitants, je devrai me trouver dans une cité du Moyen Orient, tout au plus dans les années 1300, lors de…non! Les Croisades, les Templiers. Je me souviens alors d’un livre que j’avais lu sur cette époque. Ils étaient attaqués par diverses personnes, mais aussi par des hommes que l’on appelait Les Assassins. Ils étaient habillés comme moi, aujourd’hui. La croix sur leur poitrine leur permettait de se confondre avec les Templiers. Seules leurs armes, si on y regardait d’un peu près, pouvaient les différencier. Ils étaient aussi recherchés par tout le monde.

Tout cela n’annonce rien de bon pour moi. Je suis dans la peau d’un Assassin. Je suis recherché, je dois tuer des Templiers. Je prends alors une décision : essayer d’enlever ce costume pour éviter de me faire massacrer à tout moment. Je rentre à nouveau dans la grange, et passe alors une heure à me battre pour enlever ce « déguisement » ! Impossible, on aurait dit qu’il était collé à mon corps comme une seconde peau. Deuxième solution, tenter de retourner le plus vite possible dans mon siècle. Même si je dois ressortir de cette grange au risque de me faire repérer.
Dans la grange, je trouve une vielle cape qui me permettra de camoufler ce maudit habit. Je prends alors la fuite et je cherche un endroit pour passer la nuit sans risque de me faire remarquer. Après quelques heures de marche, j’en conclu que je me trouve dans une ville somptueuse : Jérusalem. La ville où tout s’est fini pour les Templiers ; Un signe? Je n’en sais rien et pour le moment ça n’est pas mon problème ! Il faut que je rentre absolument chez moi. J’arrive alors sur la Grand Place. Horreur! Une patrouille de Templiers, ils m’ont repéré malgré la cape. Je décide alors de m’enfuir , mais je ne connais pas très bien le lieu, et n’arrive pas à trouver comment me sortir de cet endroit, chaque rue que je prends, me ramène toujours en son centre. Il ne me reste qu’une seule solution: combattre ces templiers.
Je prends alors mon épée pour la sortir de son fourreau mais n’y arrive pas. Non je ne veux pas mourir, pas maintenant, si je suis ici c’est pour quelque chose de précis je présume ? Non ne me tuez pas !!! Non !!!! Alors que je cris ces mots, je fais un geste brusque et de mes poignés sortent deux « pointards » assez grands. Ils dépassent de 5 centimètres environ mes doigts. J’ai alors l’impression d’être possédé. Je m’élance dans un bon magnifique, avant de planter mon pointard droit entre les yeux d’un de mes assaillants. J’enchaîne les parades les unes après les autres, coupant une main par ci, tranchant une gorge par là. J’ai l’impression que j’ai fait ça toute ma vie. Je suis invincible, ou presque.

Le dernier garde tombe enfin ! Je rentre mes « pointards » du même geste brusque qui les a fait sortir et je prends la fuite. Je trouve enfin, une grange, je m’allonge épuisé et m’endors aussitôt. Lorsque je me réveille, le lendemain, je suis toujours dans ce monde étrange. Cette vie durera comme ça pendant un mois, où je tue, je pille, parfois pour me défendre, parfois pour manger, pour survivre dans tous les cas. Je cherche comment rentrer chez moi.
Puis, un jour j’entends parler d’un sage qui pourait apparemment m’aider à rentrer dans mon « monde ». Ce jour là, il fait gris, il pleut, il y a du vent, il me tarde d’arriver chez cet homme. Enfin devant sa maison, j’entre sans frapper, il n’y a pas de porte. Une fois à l’intérieur, j’appelle. Je vois alors un petit homme, sans âge apparaître. Il a une longue barbe, comme les sages des livres que je lisais quand j’étais petit.
Il a l’air inquiet en voyant mon habit, les traces de sang sur mon visage. Je lui dit de ne pas s’en faire, que j’ai besoin de lui que je ne lui ferai aucun mal. Je lui raconte alors toute mon histoire. Son visage s’assombrit au fur et à mesure de mon récit. Lorsque que j’ai fini, il s’assit, baisse la tête et commence à parler :

-Dans ton monde tu retourneras, si la mission tu réussis.
- Quelle mission, je demande ?
-Ta mission ! Retrouver un petit carnet bleu, est!
-Mais attendez ! le petit carnet bleu dont vous parlez, c’est lui qui m’a fait venir ici ?
-Si le petit carnet bleu t’as fait venir ici, c’est que nous sauver tu dois.
-Attendez, je me fous de vous sauver, je veux rentrer vous comprenez ?
-Nous sauver tu dois en retrouvant ce carnet, sinon rentrer tu ne pourras pas.
-Pffff, alors qu’est ce que je dois faire.
-Le carnet se trouve au temple, gardé par une armée. Il se trouve dans la pièce la plus éloignée. Une créature ayant voyagé dans le temps la garde. Si à l’achever tu parviens, nous serons, des Templiers, sauvés et je pourrais te renvoyer chez toi

Apparemment, je n’ai pas le choix, il continue :
-Le carnet sait quand quelqu'un doit le sauver, à présent, il ne te reste qu’une heure.
Hein quoi, mais, il est pas bien le papy, une heure pour le trouver son carnet ? Non mais je rêve !!! Mais, de toute façon ai-je le choix .

-Plus que cinquante neuf minutes.

Je prends donc la direction du temple, avec dans la main un petit sablier qu’il m’a confié. Lorsque j’arrive au temple, il ne me reste que quarante trois minutes. Je repère rapidement les lieux, trois gardes à l’entrée, il faut que je m’en débarrasse. Petit mouvement brusque, mes « pointards » apparaissent, je me retourne alors vers la cité, les badauds me regardent, perplexes, se demandant sûrement d’où sortent ces deux couteaux au bout de mes mains. Regard de vengeance, je me retourne vers le temple. Je me tiens face aux trois gardes, qui après avoir remarqué la lueur meurtrière au fond de mes yeux, et comprenant que je suis un « Assassin », sortent chacun, deux épées de la taille d’un Katana. Je croise mes bras, implore les dieux de m’aider dans cette tache, je baisse la tête, m’élance vers les gardes qui viennent ä ma rencontre.
Je me baisse et tranche la jambe de l’un d’eux, lui attrape la tête, la dirigeant vers un des deux autres garde qui avait amorcé son attaque. Mais comme j’avais anticipé son geste, il tranche la tête de ce dernier au lieu de la mienne. J’attrape alors son épée pour lui couper la main, avant de lui enfoncer mon pointard droit dans le cœur. Alors que le dernier garde, de rage, s’apprête à m’attaquer, je rentre mes « pointards » pour sortir ma petite épée et lui tranche les mollets. Il tombe et frappe dans le vide. Je lui plante mon épée dans le bras. Il pousse un hurlement strident. Je lui donne un coup de pied puissant dans le ventre sans lâcher mon épée toujours plantée dans son bras. Il recule, ce qui lui arrache la moitié de son membre et tombe mort à terre. Je découpe ses vêtements, dessine une croix avec un de mes pointards sur son ventre, puis repars à l’assaut du temple.
Il ne me reste alors plus que trente sept minutes. A l’intérieur changement de décor. Parmi de nouveaux gardes, certains sont des archers embusqués un peu partout, les autres, sont pareils à ceux contre qui je me suis battu à l’extérieur. Dommage pour eux : aujourd’hui il ne faut pas me chercher !
Les gardes qui n’étaient pas des archers souffrent ce jour là. Je me sers d’eux comme de boucliers. Tout en les laissant prendre les flèches à ma place, j’exécute des pirouettes pour arriver en deux temps trois mouvements à l’étage où se trouvent les archers. Je ressors mes pointards. J’ai la rage aujourd’hui, rien ne m’arrêtera. J’esquive les flèches, je tranche, je découpe, je massacre.

Je regarde le sablier…plus que quinze minutes. J’ais mis du temps pour nettoyer le temple. Je redescends au plus profond de celui ci, trouve enfin la salle et lorsque j’y pénètre, je me trouve devant une chose ressemblant fortement à… mais c’est ridicule, c’est un homme sans visage. Oh non ! Il change de forme, comme si il était fait en patte à modeler, avant d’adopter la mienne, sauf qu’il a des yeux rouges. Il sort ses deux pointards dont les lames sont marquées de signes sang. Je sors à mon tour les miens, tout en me débarrassant de mes armes trop lourdes qui me gênent dans mes mouvements. Il fonce vers moi, je ne bouge pas. Il tend son bras droit, je ne bouge toujours pas. Au moment où il est censé me toucher, je l’esquive, sauf qu’il est trois fois plus rapide que moi et réussi tout de même à me blesser. Rhaaaa, il va manger froid lui. C’est un combat mortel qui s’ensuit. Je l’esquive, il fait de même. Je réussis tout de même à lui trancher le nerf au niveau coude. Il se tient le bras droit, je lui tranche alors le gauche. Il me regarde de ses yeux rouges. Un pointard sort au niveau de son coude droit. Malgré la douleur qui doit l’envahir, il recommence à m’attaquer. Je lui attrape la main droite, la retourne. Son corps suit le mouvement et il tourne la tête, me présentant son cou et son artère . Je brandis mon pointard et la lui tranche. Il s’effondre enfin. Je jette un oeil à mon sablier : plus que quelques petites minutes. Au moment où je vais enfin saisir le carnet qui repose sur une petite table, j’entends derrière moi l’homme en pâte à modeler se relever. Il se divise pour devenir une armée de gardes. Je sens que ça va être plus difficile que prévu. Le combat reprend, coups de taille et d’estoc, massacre, tuerie. Aucune pitié pour ces gardes qui n’ont soif que de meurtre, comme moi. Mais comme mon retour dépend de ce carnet, je sens mes forces décupler et me bat sans relâche jusqu’à anéantir enfin cette armée. Je sors en courant, le carnet enfin en ma possession et à ma grande stupéfaction, tous les citoyens de Jérusalem sont là, devant moi. Lorsqu’ils aperçoivent le carnet, ils sautent tous de joie. Je profite de cet instant pour me fondre dans la foule, incognito. Je suis un Assassin, un fugitif, j’ai appris à ne plus me faire repérer. Je me rends immédiatement chez le Sage.
Il m’annonce, que ma mission est réussie, que son peuple est sauvé et que je peux enfin retourner d’où je viens. Il me demande de m’installer sur un siège, me souhaite bon voyage, ouvre le livre. Je ressens alors la même sensation que lorsque j’avais ouvert le carnet chez Mr Arthur. Avant que tout ne disparaisse, il me lance le sablier qui m’avait aidé dans ma quête. Je l’attrape de justesse, souhaite longue vie au Sage, le décor disparaît .

Je me retrouve alors dans le salon de M.Arthur. Ce dernier est étendu sur son canapé, sans vie. Il y a un mot sur la table :

« Si vous lisez ce mot, c’est que vous aurez réussi à revenir. Je ne suis pas mort, je suis juste dans un autre monde, ou plutôt quelques siècles en arrière. Grâce à vous, nous avons pu être sauvé. Je vous conseille de brûler le carnet pour éviter que celui-ci ne tombe entre de mauvaises mains.
Votre récompense ! Cette maison.
Mr Arthur.»

Voilà, donc c'est une nouvelle que j'ai du faire pour le français, je l'ai rendu mercredi. Comme je suis trop gentil, j'ai eu envie de la faire partager avec vous. Dites moi ce que vous en pensez. Sinon je sai qu'il y a des erreurs, nottament à Pâte à Modeler, ou bien qui s'en suit. Pas la peine Countach de faire un Edit avec les corrections de fautes oki?

Bonne lecture

Oups désolé, une nouvelle qui soit ou du réalisme ou du fantastique, 3 copies doubles maxi et il faut partir de l'annonce du début du texte et en faire une suite. Il y a plein d'idée

Bah écoute c'est niquel, j'adore l'inspiration tirée de Assassins Creed ^^

Mais ta prof t'as pas pris pour un sadique un peu ? XD

La note ?

je trouve que tu a beaucoup d'imagination et c'est bien fait , tu nous dira ta note lol

tchou a écrit:je trouve que tu a beaucoup d'imagination et c'est bien fait

Je trouve aussi, beaucoup !

Merci à tous, j'avais peur justeement que ça fasse un peu trop copiage, je vous tient tous au courant pour ma note, espéront le qui sera bonne

Sacré histoire ^^
J'aime pas trop ce genre de récit fantastique, mais c'était cool quand même.

Ca me fait penser que j'avais écris il y'a plusieurs années un début d'histoire, inspiré du jeu Driv3r ^^ Je vais essayer de retrouver ça.

Je n'ai pas envie de réouvir un post.

J'ai pas eu la note, mais j'utilise ce topic pour que vous m'aidiez à trouver des idées pour ma prochaines nouvelle. Ne serait-ce que me dire il y aura une chaise avec 3 pied au lieu de quatres, ça me conviendra.

Alors exposez moi vos idées et je vous ferais découvrir le résultat par la suite